Marianne et son drapeau
La sculpture Marianne et son Drapeau, figée dans le marbre blanc de Carrare, incarne la dualité de l’existence républicaine. Coiffée de son bonnet phrygien, elle est à la fois présence silencieuse et force de révolte. Elle ne crie pas, mais son geste parle : un bras replié, un drapeau levé. Une adaptation nécessaire, inspirée de La Liberté guidant le peuple de Delacroix, mais ajustée, comme si le poids des idéaux nécessitait parfois de se replier pour mieux avancer.
Le corps de Marianne, sculpté dans une diagonale tendue, semble animé d’un élan irrépressible. Chaque courbe est une opposition, chaque spirale une lutte intérieure entre l’immobilité imposée par la pierre et le mouvement vers l’avant. Ce contraste, entre la douceur du corps et la dureté du marbre, évoque le paradoxe de la liberté : fragile et solide à la fois.
Elle tient le drapeau fermement, le regard tourné vers l’invisible, vers l’avenir. Sur son socle, les mots « Liberté », « Égalité », « Fraternité » sont gravés, comme des échos d’une promesse républicaine, souvent bafouée, toujours recherchée.
Cette Marianne n’est pas seulement une figure d’hommage, elle est le rappel que les idéaux qui nous forgent ne sont jamais totalement acquis, qu’ils se débattent dans le marbre de nos vies.
sculpture en Marbre blanc de carrare 100 x 42 x 52 Oeuvre Unique collection particulière